La thermocoagulation, une avancée médicale qui pourrait changer la vie des malades atteints d'épilepsie
Ce lundi se tient la journée mondiale de l'épilepsie, l'occasion d'évoquer le quotidien de près de 700.000 personnes en France, soit 1% de la population. Les recherches médicales de ces dernières années ont permis de soulager certains malades. L'une des dernières avancées s'appelle la thermocoagulation. Europe 1 vous explique.
C'est la deuxième maladie neurologique la plus fréquente en France. L'épilepsie, qui touche près de 700.000 personnes dans l'Hexagone, peut être un calvaire pour les malades. Elle est caractérisée par la survenue de crises, à n'importe quel moment, qui correspondent à un dérèglement soudain de l’activité électrique du cerveau.
Alors pour la journée mondiale de l'épilepsie ce lundi, coordonnée par l’association Épilepsie France, zoom sur les recherches technologiques permettent à des patients de revivre "normalement". L’une des dernières avancées s’appelle la thermocoagulation, et elle est très prometteuse.
"Je suis à 615 jours sans crise"
Depuis deux ans, la thermocoagulation permet d’atténuer l’intensité des crises. C’est une intervention cérébrale moins invasive que les chirurgies classiques. Le médecin implante, sous anesthésie, une sonde laser dans le cerveau du patient.
"Au cours de la stéréo-électroencéphalographie (SEEG), une exploration de l’épilepsie où on met des électrodes dans le cerveau pour enregistrer l’activité électrique, on applique des courants électriques qui chauffent la zone qui vont créer des toutes petites lésions dans les régions épileptiques", explique Fabrice Bartolomei, chef du service d’épileptologie au CHU de Marseille, et membre de l’association Épilepsie France.
Et chez 20% des patients, l’effet est prolongé, voire définitif. C’est le cas d’Alexandre : il a été l’un des premiers à bénéficier de ce soin. "Je suis à 615 jours sans crise ! C’est extraordinaire, on y pensait pas. J’ai commencé à passer le permis. Le médecin du permis ne m’autorise pas à conduire de nuit, mais je peux conduire le jour, ce qui est déjà très bien", se réjouie-t-il. Un premier pas pour Alexandre qui espère ainsi retrouver une vie normale.