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Les femmes atteintes d'endométriose sont plus susceptibles de connaître une ménopause précoce, selon une étude

Laura Laplaud . 1 min
L'endométriose touche environ une femme sur dix en âge de procréer dans le monde.
L'endométriose touche environ une femme sur dix en âge de procréer dans le monde. © Ale Ventura / AltoPress / AFP

Une nouvelle étude, publiée dans la revue "Human Reproduction", en partenariat avec l'université d'Oxford, révèle que les femmes atteintes d'endométriose sont significativement plus susceptibles de connaître une ménopause précoce, qu'elle soit naturelle ou chirurgicale.

Le coup de grâce. Selon une étude publiée dans la revue Human Reproduction, en partenariat avec l'université d'Oxford, les femmes souffrant d'endométriose présentent un risque accru de ménopause précoce. L'analyse de données provenant de plus de 279.000 femmes dans cinq études de cohorte menées au Royaume-Uni, en Australie, en Suède et au Japon entre 1996 et 2022 a révélé que ces femmes sont sept fois plus susceptibles de subir une ménopause chirurgicale et deux fois plus susceptibles de l'expérimenter avant l'âge de 40 ans.

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La ménopause chirurgicale survient lorsqu'une femme subit l'ablation des deux ovaires avant d'atteindre la ménopause naturelle et peut être pratiquée pour traiter l'endométriose si les autres traitements échouent.

Une femme sur dix en âge de procréer est atteinte d'endométriose

L'endométriose, qui touche environ une femme sur dix en âge de procréer dans le monde, est caractérisée par la présence de tissu semblable à l'endomètre en dehors de l'utérus, provoquant douleurs, infertilité et règles abondantes. Malgré sa prévalence, les directives actuelles de prise en charge se concentrent principalement sur la douleur et la fertilité, négligeant souvent les implications liées à la ménopause.

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Menée par le Dr Hsin-Fang Chung de l'Université du Queensland, l'étude révèle, qu'en moyenne, la ménopause chirurgicale survient 19 mois plus tôt, et la ménopause naturelle cinq mois plus tôt chez les femmes atteintes d'endométriose par rapport à celles non atteintes.​ L'étude a également révélé que les femmes atteintes d'endométriose étaient deux fois plus susceptibles d'avoir une ménopause chirurgicale prématurée avant l'âge de 40 ans et 1,4 fois plus susceptibles d'avoir une ménopause naturelle au même âge.

Une meilleure prise en charge de la maladie demandée

Le Dr Chung souligne l'importance d'intégrer la prévention et la gestion de la ménopause précoce dans les protocoles de traitement de l'endométriose, en raison des risques accrus d'ostéoporose et de maladies cardiovasculaires associés à une ménopause anticipée.

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Réagissant à cette étude chez nos confrères de The Guardian, le Dr Gino Pecoraro, président de l'Association nationale des obstétriciens et gynécologues spécialistes, insiste sur la nécessité pour les professionnels de santé de surveiller et de traiter les symptômes de la ménopause chez les jeunes femmes ayant subi une ablation des ovaires. Il recommande des consultations régulières pour évaluer les risques de maladies chroniques et mettre en place des stratégies préventives.