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La transfusion de plasma, un espoir dans la guérison du Covid-19

Tiffany Fillon - Mis à jour le . 2 min

Invitée dans l'émission "Sans rendez-vous" mardi, la professeure Karine Lacombe, cheffe du service infectiologie de l'hôpital Saint-Antoine à Paris a présenté l'essai clinique Coviplasm qu'elle coordonne. Démarrant mardi, ce test vise à soigner des patients atteints du Covid-19 grâce à la transfusion sanguine. 

Au micro de Mélanie Gomez, Karine Lacombe, cheffe du service infectiologie de l'hôpital Saint-Antoine à Paris, a expliqué en quoi l'expérience Coviplasm, qu'elle coordonne, pourrait aider à endiguer l'épidémie de Covid-19 sur le territoire. 

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Favoriser l'immunité 

En quoi consiste cet essai ? D'après la professeure Karine Lacombe, il s'agit de "transfuser du plasma de patient convalescent à un malade". "En procédant à cette transfusion, on injecte des anticorps qui vont induire une immunisation contre la maladie et donc accélérer la guérison", explique la médecin. 

L'expérience commence dès mardi avec une première étape : la collecte de plasma. Il sera récupéré chez 200 anciens malades qui ont été exposés au virus dans des "zones où il y a eu beaucoup de malades comme le Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté et l'Île-de-France", précise Karine Lacombe. Si ce nombre est aussi élevé, c'est pour "obtenir un panel assez représentatif des groupes sanguins" et ainsi favoriser la compatibilité sanguine entre convalescents et malades, détaille-t-elle. 

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Les malades ciblés dans ce test font partie des cas les plus graves ou les plus fragiles. Ce tri permettra d'"éviter qu'ils soient transférés en réanimation", explique la professeure. 

Un long travail attend ensuite les médecins puisqu'il leur faudra, selon Karine Lacombe, "vérifier toutes les caractéristiques des plasmas". Le but est ainsi de veiller à ce qu'"ils ne contiennent pas d'agents infectieux et qu'ils possèdent des anticorps intéressants", affirme-t-elle. 

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Un essai par étapes

Si ces résultats sont convaincants, l'essai aura ensuite lieu la semaine prochaine. Les patients seront divisés en deux parties : "le groupe dit de 'contrôle' qui bénéficiera d'une prise en charge standard avec un traitement médicamenteux", d'après Karine Lacombe, tandis que le deuxième recevra la transfusion sanguine. Les médecins compareront ensuite les résultats pour connaître le taux d'efficacité de cette méthode sur le Covid-19. 

L'expérience Coviplasm suscite déjà beaucoup d'espoirs d'après Karine Lacombe, qui estime que "les résultats préliminaires venus de Chine sont intéressants". Elle explique également que la transfusion est une méthode déjà utilisée pour soigner d'autres maladies.

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Karime Lacombe cite par exemple "le SARS-CoV, virus responsable de l'épidémie de pneumonie grave entre 2002 et 2003", "l'épidémie de grippe H1N1", même si cela n'a pas marché par exemple sur Ebola. "C'est très bien connu et encadré mais ce n'est pas indemne d'effets secondaires", assure-t-elle, en évoquant notamment l'allergie et les complications pulmonaires dans certains cas. 

La professeure reste confiante. "Si nous recevons un signal précoce de très bonne efficacité, on pourra tout à fait le proposer à un grand nombre de patients hospitalisés dans le courant du mois de mai", estime-t-elle. 

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