Glyphosate, fipronil, chlordécone… Une campagne de mesure de quelque 80 pesticides dans l'air est lancée lundi pour un an, pour mieux évaluer à terme l'exposition de la population, ont annoncé les organismes responsables.
"Surveiller les résidus des pesticides". Cette campagne, première du genre à l'échelle nationale, "permettra de définir les modalités d'une stratégie pérenne nationale de surveillance des résidus de pesticides dans l'air ambiant", ont indiqué dans un communiqué l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), l'organisme qui fédère les associations de surveillance de la qualité de l'air ATMO France et l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris).
Des lieux de surexposition ? "Notre volonté avec cette campagne est de s'appuyer sur les données collectées pour améliorer la surveillance des résidus de pesticides présents dans l'air et réduire l'exposition à ces substances des populations agricoles, des riverains de zones agricoles et de toute la population", a commenté le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. Ce premier état des lieux permettra d'évaluer l'exposition chronique de la population mais aussi d'identifier d'éventuels lieux de surexposition.
Les 50 sites choisis pour réaliser les mesures en métropole et en Outre-mer prennent en compte différents type de zones d'habitation (urbaines, péri-urbaines et rurales) et de productions agricoles (grandes cultures, vignes, vergers, maraichage, élevage).
Un total de 1.500 échantillons recueillis. Lors de cette campagne annoncée fin 2017, 82 substances chimiques entrant dans la composition de produits phytopharmaceutiques, biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain seront mesurés par les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA). Un total de quelque 1.500 échantillons seront recueillis en un an. Les substances ont été choisies notamment en fonction de leur caractère de dangerosité ou de persistance dans l'air.