"Nos soignants ont besoin d'armes pour se protéger, pour gagner cette guerre." Invitée d'Europe 1 lundi matin, Marine Le Pen a pointé du doigt le manque de protections mises à disposition des médecins, infirmières et aides-soignants dans leur lutte contre l'épidémie de coronavirus.
"Si les décisions qui sont prises consistent à envoyer nos soldats faire la guerre en petite culotte, au risque de se faire tuer, l'opposition a son mot à dire", a souligné la présidente du Rassemblement national (RN), rappelant avoir questionné le gouvernement dès le 11 février sur la pénurie de masque qui se dessinait.
"Le malheur de nos voisins aurait dû nous servir d'expérience"
Selon la présidente du RN, l'exécutif français n'a pas pris assez tôt la mesure de la crise sanitaire. "Le malheur de nos voisins aurait dû nous servir d'expérience. Nous nous retrouvons aujourd'hui à prendre des décisions prises par l'Italie il y a 10 jours", pointe-elle.
Elle appelle également l'exécutif à se montrer plus clair dans ses consignes, estimant qu'il a donné jusqu'ici une ribambelles d'ordres "incompréhensibles". "On a appelé les Français à sortir, puis à rester chez eux, mais en allant voter...", rappelle la présidente du Rassemblement national.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Que sait-on de la durée de vie de l'épidémie ?
> Le point sur l'autorisation de sortie nécessaire pour se déplacer
> Pendant combien de temps sommes-nous contagieux ?
> Comment obtenir un arrêt de travail indemnisé pour pouvoir garder ses enfants ?
Dimanche, le Conseil d'Etat a enjoint le gouvernement de revoir d'ici 48 heures certaines dérogations de déplacement "au caractère ambigu", et enjoint le gouvernement de "préciser" le "degré d'urgence" des motifs de santé justifiant un déplacement.