1:30
  • Copié
Yasmina Kattou / Crédit photo : MONIKA SKOLIMOWSKA / DPA / DPA PICTURE-ALLIANCE VIA AFP
La France reste un des plus gros consommateurs de médicaments en Europe. Du rhume au cancer, les Français consomment plusieurs dizaines de boîtes par an pour se soigner. Mais que prescrit-on dans le pays ? Et surtout, peut-on réduire notre consommation ? L'assurance-maladie s'est penchée sur la question. 

La France est en Europe l'un des pays qui consomme le plus de médicaments. Les dépenses remboursées de médicaments par l’Assurance Maladie s’élèvent en 2023 à 25,5 milliards d'euros, soit 12% des dépenses de la Sécurité sociale. Alors, à quoi ressemble l'ordonnance des Français. 

Plus de 40 boîtes par an et par Français

Selon les chiffres publiés ce jeudi par l'assurance-maladie, sur les prescriptions de médicaments en France, c'est le Doliprane qui est le plus prescrit dans l'Hexagone. Ainsi, 300 millions de boîtes de Doliprane ont été prescrites en un an. En deuxième, le Dafalgan, qui contient la même molécule que le Doliprane et en troisième position, le Levothyrox, pour les problèmes de thyroïde.

Mais ces médicaments coûtent peu à l'assurance maladie. Ce sont surtout les anti-cancéreux qui entraînent le plus de dépenses : plus d'un milliard d'euros. Plus largement, au total, un Français a eu, en moyenne, 41 boîtes de médicaments en un an. 

Travailler sur les leviers de prescription

Pourtant, il existe des solutions pour réduire la consommation des Français. "Trop de prescriptions d'antibiotiques sont faits parce que des tests rapides, ce qu'on appelle les tests rapides d'orientation diagnostique (Trod), ne sont pas faits", souligne au micro d'Europe 1, Thomas Fatôme, directeur de l'assurance maladie.

"Par exemple, on ne vérifie pas si votre angine est bactérienne ou virale. Le levier, c'est développer massivement les Trod et notamment avec les pharmaciens. Ils peuvent faire les Trod, ils peuvent délivrer des antibiotiques et ce dispositif est en train de décoller dans les pharmacies", poursuit-il. 

Autre solution pour raccourcir les ordonnances : des consultations de "dé-prescription" chez le généraliste, devraient être créées. Elles concernent surtout les personnes âgées qui prennent parfois jusqu'à 10 médicaments différents en même temps.