Dans le café, au petit déjeuner ou au gouter, le sucre est partout dans notre alimentation. Et notre consommation explose : si au 19e siècle la consommation moyenne de sucre s'établissait à un kilo par personne et par an, elle est aujourd'hui à 35 kg par personne. Or, un excès de sucre n'est pas sans conséquence sur notre organisme, détaille au micro de Bienfait pour vous sur Europe 1 la cheffe Angèle Ferreux-Maeght.
De nombreux effets secondaires délétères
Si les glucides sont un carburant indispensable pour notre cerveau et nos muscles, ils épuisent notre organisme s'ils sont présents en trop grande quantité. "Nous possédons une seule hormone capable de gérer le taux de sucre dans le sang : l'insuline. Mais si on fournit trop de sucre à notre organisme, cette dernière va aider notre corps à stocker les graisses, surtout au niveau du ventre. Un processus qui provoque un pic de glycémie et l'impression d'une énergie immense disponible. Une sensation qui va très rapidement s'effondrer et entraîner une fatigue accompagnée d'une nouvelle envie de sucre."
Un mécanisme "épuisant" pour l'organisme, insiste la spécialiste, qui précise : "Il entraîne des sautes d'humeur qui, sur le long terme, peuvent déboucher sur un diabète de type 2". Et ce ne sont pas les seuls effets néfastes du sucre, puisqu'il "perturbe notre digestion en augmentant le processus de fermentation". Concrètement, cela se concrétise par des gaz intempestifs, des ballonnements et un déséquilibre de notre microbiote.
Une surconsommation de sucre va également déséquilibrer le pH de notre corps, fragilisant les cheveux, les os et même la peau. "Il va générer du mucus, à l'origine de glaires, de pertes vaginales ou encore du sébum, et donc favoriser grandement l'acné."
Opter pour les "bons" sucres
Pour éviter tous ces désagréments, il est donc nécessaire de consommer moins de sucre. Tout d'abord en "limitant au maximum l'alimentation industrielle" qui en contient généralement en grande quantité. Il est également nécessaire de "limiter le sucre au petit déjeuner : naturellement le corps secrète déjà de l’insuline à ce moment donc pas la peine d’en rajouter. Vous envoyez une information sucrée qui va vous donner envie de sucre toute la journée."
Mais cela n'est pas suffisant, car il existe de mauvais sucres, détaille Angèle Ferreux-Maeght. Parmi eux, on retrouve le sucre blanc de betterave ou le sucre de cannes et le sucre roux ! "On a longtemps cru qu’il était meilleur, mais cette belle couleur est souvent dû à une caramélisation du sucre blanc de betterave", pointe-t-elle. Sans oublier que ces mauvais sucres n'apportent aucun nutriment.
Il est donc conseillé d'opter pour des "bons sucres, à commencer par le Rapadura ou Muscovado, du "jus de canne déshydraté". Le miel est également une bonne alternative, tout comme le sucre de coco qui est très prisé en pâtisserie grâce à son "très faible indice glycémique". A contrario, le sirop d'érable possède un fort indice glycémique doublé d'un goût unique caramélisé. Le sirop d'agave est également une bonne alternative grâce à son fort pouvoir sucrant. Ultime possibilité pour remplacer le sucre raffiné : les fruits. Bananes, compote de pomme et autres fruits secs, comme les dattes, "restent très sucrés, mais vont apporter en plus des nutriments".