Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a considéré mardi qu'il n'y avait "pas de panique générale" à avoir face aux punaises de lit, considérées comme "un fléau" par plusieurs responsables politiques et dont la présence a été signalée dans plusieurs lieux rassemblant du public. "Je pense que ce n'est pas un motif à une panique générale", a assuré le ministre interrogé sur France Inter, reconnaissant toutefois que "quand vous avez des punaises de lit, c'est l'enfer".
Des "abus" du côté des professionnels
La présence de punaises de lit a été signalée ces dernières semaines dans des cinémas, TGV, dans le métro parisien ou la zone d'attente de l'aéroport de Roissy. Mais tous ces cas ne sont pas avérés. "Ce qui me préoccupe, c'est que les gens ne se fassent pas gruger avec des boites qui leur font payer 2.000 ou 3.000 euros" pour les débarrasser de ces punaises, a affirmé Aurélien Rousseau qui a dénoncé des "abus". Le ministre de la Santé souhaite que le gouvernement puisse travailler "à la limitation de ces tarifs" et rappelle l'existence de 450 à 480 "professionnels agréés". Le ministre a également rappelé que la présence de punaises de lit n'avait "rien à voir avec l'immigration".
Résistance croissante aux insecticides
Disparus de la vie quotidienne dans les années 1950, ces insectes ont fait leur grand retour depuis une trentaine d'années dans de nombreux pays développés à la faveur de modes de vie de plus en plus nomades, de consommations favorisant l'achat de seconde main et d'une résistance croissante aux insecticides.
De la taille d'un pépin de pomme, elles se nourrissent la nuit, principalement de sang humain, se cachent le plus souvent dans les matelas ou sommiers et sont transportées dans les vêtements et bagages. Pour les éliminer, un nettoyage minutieux du lieu infesté est indispensable et le recours à un service antiparasitaire spécialisé souvent nécessaire.