La "semaine de tous les dangers". Les mots du ministre de la Santé François Braun sont lâchés. En pleine triple épidémie, la grève des médecins libéraux met sous pression le système hospitalier. Les praticiens manifestent depuis quatre jours, et réclament notamment le doublement du prix de la consultation pour, disent-ils, améliorer la qualité de la prise en charge des patients.
Mais pour arriver à leurs fins, ces derniers doivent avoir l'aval du gouvernement pour passer la consultation de 25 à 50 euros. Et pour cause : les médecins sont liés par une convention divisée en différents secteurs. Mais comment fonctionne-t-elle ? Europe 1 fait le point.
Un secteur 2 particulièrement exigeant
Les médecins libéraux sont divisés en deux secteurs. Le secteur 1 est le secteur ou les dépassements d'honoraires ne sont pas possibles. Le praticien est alors payé au tarif fixé par l'assurance-maladie, 25 euros aujourd'hui, qui en contrepartie, prend en charge de ses cotisations maladie ou retraite par exemple. Mais, une fois qu'ils font leur choix fait, impossible pour les médecins de changer d'avis.
Certains n'ont d'ailleurs pas vraiment le choix et se retrouvent dans ce premier secteur. Car pour accéder au secteur 2, il faut justifier d'une première expérience solide en hôpital ou en tant que médecin des armées. Conséquence, ce sont donc souvent des spécialistes ou d'anciens chefs de clinique qui sont dans le secteur 2. Un secteur qui permet d'appliquer un tarif libre et donc de faire payer la consultation plus chère, grâce notamment aux dépassements d'honoraires.
Secteur 1 ou 2, le remboursement sera le même
Du côté du patient, que son médecin soit de secteur 1 ou 2, il sera toujours remboursé de la même manière, à savoir 70% du prix du tarif de base, le surcoût se trouvant au niveau du dépassement d'honoraires ou le remboursement varie en fonction des mutuelles.