Rennes : une jeune femme de 18 ans meurt d'une méningite à méningocoque, plusieurs cas détectés
Alors que plusieurs cas de méningite à méningocoque ont été détectés au sein d'une même famille à Rennes et en proche banlieue, une jeune femme de 18 ans n'a pas survécu. Au total, une quarantaine de personnes ont été identifiées comme cas contact et doivent suivre un traitement antibiotique préventif.
Moins d'une semaine après des signalements effectués auprès de l'ARS, une jeune femme de 18 ans est décédée des suites d'une méningite à méningocoques à Rennes, rapporte le quotidien Ouest-France. Plusieurs cas avaient été détectés en fin de semaine dernière au sein de la même famille à Rennes et en proche banlieue.
Quatre personnes ont été hospitalisées au CHU de Rennes, deux d'entre elles sont en voie d'amélioration, une est sous surveillance tandis que la quatrième, la jeune fille de 18 ans, n'a pas survécu. "Dès réception du premier signalement, l’ARS Bretagne a conduit une enquête épidémiologique pour identifier les contacts et leur proposer un traitement antibiotique prophylactique", fait savoir l'ARS auprès d'Ouest-France et précise qu'au total, une quarantaine de personnes sont concernées. Ce traitement s'effectue par voie intraveineuse pendant 4 à 7 jours et vise à ralentir la propagation de la maladie.
Taux de mortalité élevé
La méningite, causée par plusieurs types de virus, bactéries ou champignons - est une infection de la moelle épinière et les méningocoques, du nom de l'une de ces bactéries, est responsable des cas les plus aiguës, rappelle l'Institut Pasteur qui souligne le taux de mortalité élevé, environ 10%, de cette maladie.
Plus fréquente chez les enfants et les jeunes adultes, la méningite se manifeste par de la fièvre, de puissants maux de tête, des vomissements, mais aussi des raideurs dans la nuque. Des complications, allant jusqu'à la surdité en cas d'atteintes neurologiques, peuvent également survenir. Pour s'en prémunir, il existe un vaccin contre les méningocoques, désormais obligatoire pour les nouveaux-nés depuis le 1er janvier 2025. Un seul sérum cible dorénavant l'ensemble des souches de méningocoque tandis que jusqu'à présent, seule une famille de la bactérie faisait l'objet d'une vaccination obligatoire. Par ce biais, les autorités sanitaires espèrent juguler la progression de l'infection dont les cas recensés ont explosé de 72% entre 2022 et 2023.