Pour l'UFC-Que Choisir, les "résultats" de "l'examen" publié mardi et pour lequel l'association de défense des consommateurs a passé au crible une trentaine d'aliments et de boissons très consommés sont "déplorables". Seul un produit de la sélection affichait un Nutri-Score, cette notation colorisée de A à E, qui renseigne sur la qualité nutritionnelle des aliments.
L'association a calculé cette "note" pour les autres produits. Problème : pour les goûters et petits déjeuners de nos enfants, les produits sont souvent trop gras, trop sucrés ou trop transformés.
Pas de A pour les céréales de l'échantillon
"Ce sont les produits ultra-transformés qui posent un problème. Dès que nous sommes sur une alimentation basique, qui n'a aucune indication de Nutri-Score car ce sont des aliments non transformés, ces aliments-là ont moins de problème", explique le nutritionniste Arnaud Cocaul au micro d'Europe 1.
Selon l'UFC-Que Choisir, parmi les produits de son échantillon, pas un paquet de céréales n'obtiendrait la note A. Les "Nesquik au blé complet" ont la note B. Les autres se voient attribués un C, un D ou un E.
Risque de maladies cardio-vasculaires
"Certains industriels commencent à faire des efforts en mettant du blé complet dans certains paquets. Mais les céréales pour les enfants sont la plupart du temps une catastrophe", juge Arnaud Cocaul.
"Parce que ce sont des produits destinés à faire plaisir aux enfants, on ajoute du gras avec un chocolat bas de gamme, on met du sucre pour flatter toujours plus le goût et ce sont également des produits qui peuvent être extrêmement salés. Cela prédispose des enfants qui ont éventuellement des problématiques de poids à en prendre encore plus ou à développer plus tard des maladies métaboliques comme des maladies cardio-vasculaires", poursuit le nutritionniste.
Pour le goûter, ce n'est guère mieux. Les Pom'potes sont bien notées, mais ensuite, c'est du D ou du E pour les biscuits Prince ou encore les crêpes fourrées Whaou!.
Un étiquetage optionnel
"Les BN de mon enfance n'ont plus rien à voir avec les BN actuels. À force d'être rachetés, de devenir des multinationales… On a voulu flatter de plus en plus de consommateurs", déplore le nutritionniste.
Dans sa publication, l'UFC-Que Choisir souligne cependant que cet étiquetage n'est "qu'optionnel". Mais l'association a lancé une pétition pour qu'il devienne obligatoire. "Au départ, j'y étais opposé. Je pensais que le Nutri-Score donnait trop d'informations sur les emballages et dictait presque le choix des consommateurs. Mais c'est peut-être utile pour certaines personnes complètement perdues face à la cacophonie nutritionnelle. Peut-être qu'il faut désormais le rendre obligatoire", conclut Arnaud Cocaul.