Urgences : le ministère de la Santé recommande d'appeler le 15 pour éviter l'engorgement estival

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XXX / Crédit photo : Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP © Estelle Ruiz / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Avant de se rendre aux urgences cet été, le ministère de la Santé annonce qu'il vaut mieux appeler le 15 pour éviter un engorgement pendant la saison estivale. Cela deviendra même un geste obligatoire à adopter dans certaines régions.

Face au risque d'engorgement des Urgences, particulièrement sensibles en période estivale, le ministère de la Santé recommande de faire le 15, en cours de transformation progressive en "service d'accès aux soins".

Dans certains cas, cet appel préalable sera même nécessaire pour pouvoir accéder aux Urgences, selon le ministère, sans fournir de précisions sur le nombre d'hôpitaux concernés. "Cela se fera territoire par territoire", notamment "au regard des effectifs présents" et du "choix des acteurs locaux", a-t-il indiqué.

Un bon réflexe à garder 

D'une manière générale, le 15 "est le bon réflexe" lorsqu'on n'a pas trouvé de solution pour un problème de santé qui nécessite rapidement un avis médical, a indiqué le cabinet de François Braun, en s'adressant particulièrement aux futurs vacanciers.

 

Grâce à la mise en place progressive des services d'accès aux soins (SAS), le 15 est de plus en plus capable de "fournir une réponse pour les soins" nécessaires dans les 48 heures, a-t-il expliqué. "On peut vous proposer un rendez-vous" avec un médecin, voire parfois "envoyer une ordonnance directement depuis la plateforme du service d'accès aux soins" ou bien "vous mettre en lien avec une téléconsultation, dans un cadre organisé", a ajouté le cabinet.

Les SAS couvrent désormais la moitié de la population française, a indiqué le cabinet. L'objectif du ministère de la Santé est d'arriver à 100% du territoire couvert d'ici à la fin de l'année. L'hôpital est aujourd'hui sous tension du fait d'un manque chronique d'effectifs.

Une situation sensible 

La situation est particulièrement sensible aux Urgences, qui sont susceptibles de s'engorger rapidement en cas d'afflux de patients. Un bras de fer sur la rémunération des médecins intérimaires complique encore la situation pour les directeurs d'hôpitaux, qui peinent souvent à remplir leurs plannings.

Le ministère de la Santé avait débuté au printemps des discussions avec les syndicats de praticiens hospitaliers pour renforcer l'attractivité du métier, notamment en rémunérant mieux les gardes le week-end et la nuit.

Mais, les discussions sont en attente d'arbitrages budgétaires au sein du gouvernement, alors que Bercy compte particulièrement sur le secteur de la santé pour faire des économies. Deux alliances de syndicats de médecins hospitaliers ont déposé un préavis de grève pour respectivement lundi et mardi.