On les laisse traîner, on les perd et sans y prendre garde. Et pour cause, les tickets de carte bleue portent peu d'informations, tout au juste portent-ils la date et le lieu de l'achat, le bien acheté ainsi que son montant. Et pourtant, des scientifiques américains ont réussi à les faire parler en les recoupant avec les informations livrées par les réseaux sociaux. C'est ce que rapporte une étude publiée récemment dans la revue Science.
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Les achats de 1,1 million d'Américains suivis. Des chercheurs en sécurité informatique du Massachusettes Institute of Technology (MIT) a analysé les données anonymes des achats de 1,1 million d’Américains dans 10.000 commerces, et ce pendant trois mois.
Merci les réseaux sociaux. Les données d'achats ont ainsi été recoupées avec celles publiées sur les réseaux sociaux, Facebook et Twitter mais aussi Instagram. Les chercheurs se sont par exemple appuyés sur des indices tels la mention d'une soirée passée au resto ou encore la photo d'un achat vestimentaire.
Pas loin de 100% d'identification. Les chercheurs ont pu au final accoler une identité sur 90% des acheteurs. Un résultat très étonnant surtout quand on sait que 87% des Américains considèrent les données d'achats comme privées.
Les femmes et les personnes à hauts revenus ont été les plus faciles à identifier. Pour ces dernières, les auteurs de l'étude avancent que c'est parce qu'elles ont des habitudes de consommation plus étendues et plus diverses. Enfin, connaître le prix de la transaction augmente le risque d'identification de 22%.
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