Des astronomes sont parvenus à détecter pour la première fois des signaux liés à l'apparition des premières étoiles il y a 13,6 milliards d'années, peu après la naissance de l'Univers, selon une étude publiée mercredi dans la revue Nature. L'observation de ces signaux par un petit radiotélescope installé en Australie demande encore à être confirmée par d'autres instruments et d'autres équipes de chercheurs.
Mais l'intensité des signaux observés laisse supposer que l'Univers s'est refroidi plus vite qu'on ne le pensait, ce qui pourrait conduire à revoir les modèles cosmologiques et peut-être permettre de mieux comprendre la mystérieuse matière noire, invisible pour les télescopes.
"Il faut rester très prudent pour le moment." "La détection apparente de la signature des premières étoiles dans l'Univers sera une découverte révolutionnaire si elle résiste au temps", déclare Brian Schmidt, prix Nobel de physique 2011, qui confie son "excitation".
"Il faut rester très prudent pour le moment", indique pour sa part Benoit Semelin, astrophysicien à l'Observatoire de Paris. "Mais si l'observation est confirmée, c'est une découverte majeure car elle impliquera de changer les modèles sur la naissance de l'Univers", ajoute-t-il.
"Les premiers signaux de la matière dans l'univers"
Alain Cirou, consultant astronomie d'Europe 1 fait état d'une découverte incroyable : "C'est extrêmement délicat d'écouter des signaux aussi faibles et aussi lointains que ceux attribués aux premières étoiles. C'est comme si on essayait d'écouter un chant de grillon dans une énorme tempête. Si cette observation est exacte, alors c'est très important parce qu'on détiendrait les premiers signaux de la matière constituée, organisée dans l'univers."