L'extraction des gaz de schiste par la fracturation hydraulique peut avoir un impact néfaste sur la qualité et la disponibilité des ressources en eau potable aux États-Unis, conclut un rapport mardi de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Il s'agit des conclusions définitives de l'Agence qui sont basées sur plus de 1.200 sources scientifiques, une évaluation indépendante par le conseil scientifique de l'EPA et les informations fournies par les différentes parties prenantes.
Une eau contaminée… Ce rapport commandé par le Congrès américain fournit des preuves scientifiques que cette technique d'extraction peut avoir des effets indésirables sur les réserves d'eau dans certaines circonstances. Dans cette évaluation finale, l'Agence de protection de l'environnement a identifié des effets néfastes sur les ressources hydrauliques plus fréquents et plus sévères à proximité des puits de production de gaz et de pétrole de schiste. L'impact sur la qualité de l'eau peut être temporaire ou résulter en une contamination empêchant de consommer l'eau des sources et puits environnants.
… et moins abondante. Le rapport de l'EPA mentionne également une importante diminution de la disponibilité des réserves hydrauliques au moment où les activités de fracturation tirent d'importantes quantités d'eau pour les injecter afin de briser les roches pour accéder au gaz et au pétrole.
Substances chimiques. La manière dont les entreprises de forage disposent des eaux utilisées pour la fracturation, qui contiennent une grande concentration de substances chimiques pouvant atteindre les nappes d'eau souterraines, représente un autre problème. Ces fluides sont réinjectés dans le sol. Le rapport cite également comme risque des structures insuffisamment solides soutenant des puits dans lesquels sont injectés ces liquides à haute pression pour briser les roches.