Mission réussie pour SpaceX! Deux astronautes américains sont revenus sains et saufs sur Terre dimanche à bord d'une capsule de SpaceX après deux mois dans l'espace. Cette fin de mission réussie ouvre la voie à des vols habités réguliers avec ce nouveau véhicule spatial pour la Nasa.
Un retour "excitant" sur Terre
En moins d'une heure, à bord du Dragon de SpaceX, Bob Behnken et Doug Hurley sont passés d'une vitesse de 28.000 km/h en orbite à une vitesse de 24 km/h au moment de l'amerrissage, quatre grands parachutes s'étant ouverts comme prévu après la brûlante rentrée atmosphérique. Ils ont amerri au large de Pensacola dans le golfe du Mexique, site choisi pour éviter une tempête tropicale dans le secteur.
"Bienvenue sur Terre, et merci d'avoir volé sur SpaceX", a annoncé le directeur de vol aux astronautes, qui vont bien et ont répondu. "C'était un honneur et un privilège", a dit Doug Hurley. Le président Donald Trump a salué le retour "excitant" de la capsule habitée de SpaceX sur Terre."C'est super de voir nos astronautes de la Nasa rentrés sur Terre après deux mois d'une mission très réussie. Merci à tous !!", a ainsi tweeté le président américain.
Une "révolution" selon la Nasa
L'aller-retour réussi vers la Station spatiale internationale (ISS) met fin au monopole russe pour l'accès à l'ISS depuis que les Américains ont mis au garage leurs navettes spatiales, en juillet 2011. La Nasa utilisera la capsule Dragon de l'ordre de deux fois par an pour envoyer quatre astronautes à la fois, dont des non-Américains, un Japonais et l'Européen Thomas Pesquet étant prévus pour les prochaines missions.
La Nasa y voit une "révolution", car SpaceX va redonner aux Etats-Unis un accès à l'espace, moins cher que ses programmes précédents. Pour trois milliards accordés depuis 2011 dans le cadre d'un contrat à prix fixe, SpaceX a entièrement développé un nouveau taxi spatial et promis six allers-retours vers l'ISS. Auparavant, l'agence spatiale commandait un véhicule spécifique aux géants de l'industrie, et assumait tous les dépassements budgétaires.
Ce faisant, l'ex-start-up a battu Boeing, dont la capsule Starliner, développée dans le même but, a raté un vol d'essai à vide l'an dernier et ne sera pas prête avant 2021 au plus tôt