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«Une possible activité biologique hors du système solaire» : des indices liés à la vie détectés sur une exoplanète

Europe 1 . 2 min
Des astronomes annoncent jeudi avoir détecté les "indices" les plus prometteurs à ce jour d'une vie potentielle sur une planète hors de notre système solaire, d'autres scientifiques invitant cependant à la prudence.
Des astronomes annoncent jeudi avoir détecté les "indices" les plus prometteurs à ce jour d'une vie potentielle sur une planète hors de notre système solaire, d'autres scientifiques invitant cependant à la prudence. M. KORNMESSER / ESA/Hubble / AFP / © M. KORNMESSER / ESA/Hubble / AFP

Des astronomes ont détecté sur l’exoplanète K2-18b des composés chimiques pouvant indiquer la présence de vie. Une avancée prometteuse, mais encore incertaine, qui relance le débat scientifique autour de cette planète située à 124 années-lumière de la Terre.

La question de la vie ailleurs dans l’univers revient sur le devant de la scène avec K2-18b, une exoplanète située à 124 années-lumière, dans la constellation du Lion. Des astronomes ont annoncé y avoir détecté les signes les plus prometteurs à ce jour d’une possible activité biologique en dehors de notre système solaire. Mais la prudence reste de mise.

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C’est grâce au télescope spatial James Webb qu’une équipe américano-britannique a analysé l’atmosphère de cette planète. Parmi les composés identifiés, le sulfure de diméthyle (DMS) et son dérivé, le disulfure de diméthyle, retiennent particulièrement l’attention : sur Terre, ces molécules ne sont produites que par des organismes vivants, notamment le phytoplancton.

"Ce que nous observons à ce stade, ce sont des indices d'une possible activité biologique hors du système solaire", a expliqué Nikku Madhusudhan, astrophysicien à l’Université de Cambridge et auteur principal de l’étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters. "Pour être franc, je pense que c'est le cas le plus proche d'une caractéristique que nous pouvons attribuer à la vie", a-t-il ajouté.

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Ce n’est pas la première fois que K2-18b intrigue les chercheurs. En 2023, James Webb y avait déjà détecté du méthane et du dioxyde de carbone dans son atmosphère. Des éléments typiques qui pourraient être propices à la vie, surtout dans une zone dite habitable", ni trop chaude ni trop froide pour permettre à l’eau d’exister à l’état liquide. Les nouveaux signaux de diméthyle sont plus nets qu’auparavant, mais encore insuffisants pour faire une conclusion définitive.

Une planète qui reste énigmatique 

Malgré l’enthousiasme, plusieurs scientifiques appellent à la retenue. D’abord parce que la concentration de diméthyle sur K2-18b semble être des milliers de fois supérieure à celle observée sur Terre, ce qui soulève des interrogations. Ensuite, parce que d’autres sources non biologiques sont possibles : des traces de diméthyle ont déjà été trouvées sur une comète.

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Enfin, la planète elle-même reste énigmatique. Plus de huit fois plus massive que la Terre, avec un diamètre 2,5 fois plus grand, K2-18b orbite autour de son étoile en 33 jours. Pour certains chercheurs, comme Raymond Pierrehumbert de l’Université d’Oxford, elle serait bien trop chaude pour être habitable. "Ce serait une fournaise infernale, pas un océan tranquille", a-t-il jugé. D'autres voix rappellent aussi qu'une précédente annonce de vapeur d'eau sur K2-18b avait été rapidement démentie, appelant à ne pas tirer de conclusions hâtives. L'exoplanète soulève donc autant d’espoirs que de débats.