5.000 emplois supprimés chez Carrefour : "Concrètement, on ne parle pas avec nous"

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Théo Maneval, édité par A.H.
L'annonce, il y a trois semaines, avait été un véritable coup de massue pour les salariés du groupe Carrefour. Les syndicats jugent intolérable l'absence de dialogue avec la direction.

Les salariés des magasins Carrefour étaient appelés à la mobilisation lundi, près du siège du groupe à Massy dans l'Essonne. C'est là que va se tenir aujourd'hui un comité central d'entreprise, qui doit se pencher sur le double plan de suppressions de postes : 2.400 départs volontaires au siège, auxquels s'ajoutent 2.100 employés des magasins de proximité Dia.

"On n'a jamais connu ça". Le syndicat majoritaire FO avait appelé à la mobilisation la semaine dernière, mais ce rassemblement avait été annulé à cause des fortes intempéries. Aujourd'hui, l'engagement est plus fort que jamais. Au micro d'Europe 1, Cyril Boulay, délégué central FO, prévient : "On ira jusqu'au bout". "5.000 emplois supprimés chez le plus gros employeur de France, c'est très inquiétant. Non seulement pour Carrefour, mais aussi pour la grande distribution alimentaire", met-il en garde.

Il témoigne d'un climat social particulièrement tendu. "On n'a jamais connu ça dans le groupe Carrefour. Les salariés sont plus qu'inquiets. En ce moment, le dialogue social est compliqué. Concrètement, on ne parle pas avec nous. Il n'est pas tolérable de subir ce type d'annonces sans discuter", dénonce-t-il.

Des actions à venir. De fait, les syndicats veulent désormais hausser le ton et multiplier les actions. "Il faut être clair : on est en conflit", affirme Cyril Boulay. Des "points de rencontre" sont organisés quotidiennement jusqu'au 1er mars devant les magasins Carrefour de plusieurs diverses villes, pour mobiliser les salariés contre ce qui est considéré comme une "casse sociale".