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540.000 accidents du travail en 2020, un nombre qui baisse peu depuis 10 ans

Europe 1 avec AFP . 1 min
Pompiers
540.000 accidents du travail en 2020, un nombre qui baisse peu depuis 10 ans © Patrick Herzog / AFP

540.000 personnes ont été victimes d'accidents du travail en 2020, dont 550 mortels, a indiqué le secrétariat d'État chargé de la Santé au travail, qui a présenté mardi une feuille de route sur ce sujet pour la période 2021-2025.

Blessées, parfois mortellement, dans des accidents de la route, des chutes ou par des engins dangereux, ces victimes sont souvent considérées comme "invisibles" par certains militants qui regrettent une banalisation du phénomène et des données encore partielles. Évalué à près d'un million en 1950, le nombre annuel d'accidents dans le secteur général s'est considérablement réduit, passant à environ 650.000 dans les années 2010, en parallèle d'une augmentation du nombre d'actifs.

Les efforts concentrés sur les travailleurs vulnérables

Cette amélioration s'explique notamment par des équipements mieux sécurisés et une réglementation plus protectrice. Mais depuis dix ans, "le nombre d'accidents et leur indice de fréquence ne baissent plus, à part en 2020 où le nombre d'accidents du travail s'est réduit de 17,7%" du fait des confinements, relève le secrétariat d'État. Pour franchir ce "palier", le nouveau plan santé au travail 2021-2025 concentrera ses efforts sur les travailleurs vulnérables, en particulier les jeunes moins expérimentés, qui représentent 15% des accidents graves ou mortels.

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Priorité donnée à la prévention

Ce quatrième plan ciblera également les secteurs les plus accidentogènes: la construction, l'agriculture, les industries extractives ou encore la gestion des déchets.  En 2019, l'Assurance maladie comptabilisait 655.715 sinistres, nombre d'entre eux échappant toutefois aux statistiques officielles comme les travailleurs indépendants, détachés ou non-déclarés. 

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Le gouvernement entend également renforcer son action sur les risques environnementaux des salariés, dans le cas de catastrophes industrielles comme l'incendie de Lubrizol, et sur les violences sexuelles au travail. Dans une présentation transmise à l'AFP, le secrétaire d'Etat Laurent Pietraszewski insiste sur la "priorité donnée à la prévention" . Patronat et syndicats ont signé il y a un an un premier accord national interprofessionnel (ANI) sur le sujet, que le gouvernement a transposé dans la loi.

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