Au lendemain du débarquement du 6 juin 1944, les bombardements font rage sur toute la Normandie. Pour se protéger, certains habitants vont trouver refuge dans des anciennes carrières de pierre, grâce aux puits équipés d’échelles, comme Nicole. "J’avais pas peur. Je ne voyais pas le danger", raconte-t-elle au micro d'Europe 1.
"Je ne pensais pas qu'on y allait y vivre"
Nicole a neuf ans lorsqu’elle descend, accompagnée de sa famille, dans les anciennes carrières de pierre de l’agglomération caennaise. Elle se souvient au micro Europe 1 de sa première journée à des dizaines de mètres sous terre : "J’ai frissonné. Je croyais qu’on descendait une journée ou deux, mais je ne me rendais pas compte qu’on allait y vivre."
À la surface, les combats font rage. Près de 450 villes ou villages sont dévastés. Caen est pratiquement rasée, Saint-Lô et bien d'autres communes subissent un sort similaire. En tout, près de 14.000 civils sont décédés pendant la bataille de Normandie. Pour les réfugiés sous les carrières, pas le choix, il faut apprendre à survivre sous terre.
Sous les carrières, l'ennui des enfants
Pour la dizaine d’enfants, l’attente est interminable. Nicole avait donc trouvé un moyen de s’occuper, en gravant son nom sur une pierre. "J’étais couchée à plein ventre et j’écrivais mon nom. J’avais pas fini de l’écrire quand la libération a eu lieu", se remémore-t-elle au micro d'Europe 1.
Six semaines après cette mise à l’abri, c’est la délivrance pour Nicole et sa famille. On estime aux environs de 20.000 le nombre d’habitants ayant fait un séjour sous terre pendant la Bataille de Normandie.
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