Eric Woerth n'aurait pas dû bénéficier d'un non-lieu. Voici l'information donnée par le site Lemonde.fr, mercredi. Poursuivi pour "trafic d'influence passif et actif" dans le cadre de l'affaire Bettencourt, Eric Woerth aurait dû être renvoyé devant le tribunal correctionnel, mais a bénéficié d'un non-lieu après discussion avec le procureur général auprès de la cour d'appel de Bordeaux, révèle le site du quotidien du soir.
Le projet de réquisitoire rédigé par une magistrate du parquet affectée à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) du tribunal de Bordeaux aurait été modifié suites aux demandes formulées par le procureur général auprès de la cour d'appel de Bordeaux, André Ride, ancien conseiller d'Alain Juppé, souligne LeMonde.fr citant des sources au tribunal de Bordeaux.
La magistrate qui a rédigé le réquisitoire aurait refusé de corriger ses conclusions et c'est son supérieur, le procureur de la République, Claude Laplaud qui aurait alors apporté les modifications. Interrogé par le quotidien du soir, André Ride a assuré n'avoir "jamais donné d'instructions formelles sur ce dossier. J'ai discuté de cette affaire avec les membres du parquet, normalement. M. Laplaud m'a effectivement transmis un projet de réquisitoire", a-t-il déclaré.