Après sept heures et demie d'audition au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, Martine Aubry a finalement annoncé mardi soir avoir été mise en examen pour "homicides et blessures involontaires" dans une des enquêtes sur le drame de l'amiante.
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La juge d'intruction Bertella-Geffroy "a considéré qu'elle devait me mettre en examen pour mes fonctions de directrice des relations du travail il y a 25 ans entre 1984 et 1987", a déclaré l'ex-patronne du PS à la suite de l'audition.
"La justice fait fausse route"
Puis la maire de Lille a raconté son audition. "J'ai pu lui exposer point par point que j'avais toujours fait ce que j'avais à faire au regard des connaissances de l'époque, notamment en matière de réglements et de contrôle", a-t-elle rapporté.
Selon Martine Aubry, "la justice fait fausse route en s'attaquant à ceux qui ont protégé les salariés et non à ceux qui les ont exposés". "Dès demain mon avocat déposera une demande en annulation de cette mise en examen", a-t-elle annoncé, avant d'ajouter : "tout cela ne peut que se terminer que par une annulation."