L'INFO. La Cour d’appel de Paris a finalement annulé pour la deuxième fois la mise en examen de Martine Aubry. Avec huit autres personnes, la maire de Lille faisait l’objet d’une mise en examen dans une affaire d’exposition à l’amiante de salariés d’une usine du Calvados. Peu après cette annonce, les familles de victimes annoncent un pourvoi en cassation.
Une directive européenne qui tarde à être transposée dans la loi française. 300 d’entre eux s'étaient vus reconnaître des maladies professionnelles, et la juge d’instruction Marie-Odile Bertella Goeffrey s’était penchée sur l’influence du Comité Permanent de l’Amiante sur les pouvoirs publics à l’époque, avant que la substance soit interdite en 1997. C‘est dans ce cadre que la candidate aux primaires socialistes, membre du cabinet du ministère du Travail entre 1984 et 1987, s’était vue reprocher le fait d’avoir tardé à transposer la directive européenne sur l’amiante, votée en 1983.
La Cour de Cassation s’en était mêlée. Les charges retenues contre Martine Aubry et les autres personnes mises en examen avaient déjà été annulées par la Cour d’appel de Paris en 2013, avant que la Cour de Cassation ne redonne espoir aux associations de victimes de l’amiante qui espèrent un grand procès sur le sujet depuis des années.
Une décision "dramatique" pour les parties civiles. Les parties civiles ont donc jugé "dramatique" cette nouvelle décision de ne pas retenir de charges contre les huit personnes mises en examen au sortir de 18 ans de procédure.
Martine Aubry "soulagée". La maire (PS) de Lille, Martine Aubry, a fait part de son "soulagement" vendredi mais n'en oublie pas pour autant les victimes qui attendent toujours un procès. "C'est bien sûr un soulagement même si je n'ai jamais douté de la décision finale de la justice. Cela a été extrêmement douloureux pour moi et pour mes proches et pour beaucoup d'autres", a déclaré Mme Aubry à la mairie de Lille, avant une conférence de presse sur les rythmes scolaires.
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