Elle l’avait annoncé la semaine dernière, elle est passée à l’acte. Liliane Bettencourt a officiellement porté plainte mercredi contre sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, qu’elle accuse de "violences morales".
"Liliane Bettencourt est outrée"
"Mme Liliane Bettencourt estime n’avoir à être la victime de personne, pas même de sa fille", peut-on lire dans un communiqué diffusé par son avocat Me Pascal Wilhelm. "Comme elle l’a répété à plusieurs reprises, Liliane Bettencourt est fatiguée et outrée de cette bataille judiciaire et médiatique déclenchée par sa fille unique. Elle entend ne plus se laisser discréditer, malmener et entraver dans sa liberté de mouvement et de parole alors que toutes les tentatives de rapprochement ont jusqu’ici échoué", précise encore cette déclaration.
C’est visiblement la nouvelle requête déposée par Françoise Meyers-Bettencourt devant le juge des tutelles, début octobre, la troisième du genre, qui a poussé les conseils de Liliane Bettencourt à agir en portant plainte.
Une plainte avec effet boomerang ?
Me Olivier Metzner, l’avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, a rétorqué en qualifiant cette plainte de "gadget de communication". "Ce qui est amusant, c'est que le chef de ‘violences morales’ concerne selon les textes une personne vulnérable", alors que l’héritière de L’Oréal assure être en pleine possession de ses moyens et refuse toute expertise médicale. D’où l’idée que les avocats de Liliane Bettencourt "se tirent une balle dans le pied".
Sur ce volet médical précisément, la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête sur un éventuel abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt de la part de son ami François-Marie Banier, a conduit mardi une perquisition chez le Pr Brücker, un médecin que la milliardaire avait un temps désigné comme exécuteur testamentaire.
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