Liliane Bettencourt n’a pas apprécié les conditions de la perquisition à son domicile de Neuilly-sur-Seine mercredi. Et la milliardaire tient à le faire savoir. La femme la plus riche de France a envoyé par fax une lettre manuscrite aux "messieurs" de la presse pour faire passer son message, juste après la fin de la visite des enquêteurs dans son habitation.
"Je suis outrée et choquée, blessée et triste de voir ma vie privée étalée et violée de nouveau", attaque d’emblée Liliane Bettencourt, qui indique ensuite avoir "bien évidemment accepté" le principe de la perquisition, "n’ayant absolument rien à cacher".
"Affreusement choquée"
Ce n’est donc pas le principe de la perquisition, mais son déroulement qui a offusqué la milliardaire. "Je suis donc affreusement choquée d’apprendre que les serrures de mes coffres ont été forcées et les chambres de mes salariés fouillées", écrit-elle ainsi.
L’héritière de L’Oréal élargit ensuite à l’ensemble de cette affaire tentaculaire, qui regroupe des soupçons de fraude fiscale, une plainte de sa fille pour abus de faiblesse à l’endroit de François-Marie Banier, et un volet politique, avec l’affaire Woerth. "La façon dont ma fille s’acharne et dont cette juge (Isabelle Prévost-Desprez, à l’origine de la perquisition, ndlr) se comporte prouve qu’elles considèrent toutes deux que je suis assez vaillante pour subir leurs humiliations et leurs attaques."