La manoeuvre des juges chargés de l'instruction de l'affaire Bettencourt ne plaît pas à l'avocat Thierry Herzog. Le conseil de Nicolas Sarkozy dans ce dossier s'insurge d'avoir été convoqué par le juge Gentil qui voulait examiner ses agendas, rapporte Le Nouvel Observateur. Son avocate a adressé une lettre ouverte au magistrat, dénonçant des "tentatives d'intimidation".
Le Nouvel Obs raconte que Me Herzog a d'abord refusé de se rendre à une première convocation du juge Gentil au cours de l'été. Le magistrat lui demandait de se munir "de [ses] agendas pour les années 2006 à 2012". Alerté par l'avocat, la bâtonnière de Paris rappelle, dans un courrier au juge Gentil, que "l’avocat est tenu au secret professionnel (…) général, absolu et illimité dans le temps".
Finalement, Me Herzog se rendra à la convocation, mais sans ses agendas. Lors de son audition, les enquêteurs l'interrogent sur "les dates de ses rendez vous avec Nicolas Sarkozy et sur la teneur des discussions qu’il a eu avec lui", indique l'Obs. "Comme si un avocat pouvait révéler ce que lui a dit son client", s’indigne Thierry Herzog. "Mon audition est totalement contraire à la loi qui protège le secret professionnel des avocats", tempête-t-il.