Alors que les chiffres du chômage en juillet enregistrent une nouvelle hausse (+0,2%), Jennifer Pasquier, chercheuse en cancérologie, explique pourquoi elle a quitté la France pour travailler pour un grand laboratoire américain au Qatar.
La jeune femme de 28 ans, qui possède un bac +8, explique au micro d'Europe 1 qu'elle n'a eu aucune opportunité en France, alors que le Qatar lui a tout de suite proposé un travail. "J'ai eu l'occasion d'avoir un poste qui m'a été proposé lors de ma soutenance de thèse, par un membre du jury, qui avait un laboratoire au Qatar. C'est tellement galère en France de trouver du budget, de trouver du boulot. J'avais envoyé plusieurs CV en France, sans avoir de réponse, alors j'ai dit 'oui'", explique la jeune femme.
Et Jennifer Pasquier ne regrette pas son choix. Les salaires au Qatar sont en effet bien plus élevés que ceux en France. "Les salaires sont plus encourageants qu'en France, où ça ne dépasse pas les 2.000 euros et dans le service public c'est 1.800 euros. Au Qatar, ça tourne autour de 2.800 euros voir 3.000 euros", détaille-t-elle.
La jeune femme déplore que la France ne retienne pas ses "cerveaux", même en période de chômage. "J'en veux un peu à la France de ne pas être capable de faire de place à ses chercheurs, de ne pas encourager les jeunes diplômés. En France, on encourage à faire de longues études, mais au final, on n'a pas de boulot", déplore-t-elle.
Résultat : beaucoup de ses camarades sont au chômage ou en situation précaire. "J'ai des amis au chômage, d'autres qui multiplient les CDD, d'autres ont fait le choix de partir eux aussi à l'étranger, comme en Belgique. Je suis triste, j'ai l'impression que la situation empire. Mes amis font de plus en plus d'économies, on en est arrivé à l'économie à l'euro près", constate-t-elle.
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Pasquier : "Galère de trouver du budget et du...par Europe1fr