L'INFO. Pour faire face aux risques de contagion d'Ebola, les premiers contrôles ont eu lieu samedi matin. A peine descendus d'avion, les passagers du vol Conakry-Paris ont été accueillis avec des thermomètres laser pour détecter d'éventuels cas de fièvre, disposition la plus spectaculaire prise par le gouvernement pour prévenir l'éventuelle arrivée en France du virus. Une mesure de "sécurité supplémentaire", avait indiqué vendredi la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Les tests sur une passagère fiévreuse négatifs. Une passagère d'une quarantaine d'années, présentant de la fièvre, a été prise en charge par les équipes de l'hôpital parisien Bichat, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant une information de L'Express. Selon les informations d'Europe1, les premiers tests pour détecter le virus se sont révélés négatifs. La patiente devra subir un deuxième examen de confirmation, dont le résultat sera connu dimanche après-midi. Le ministère de la Santé n'a souhaité faire "aucun commentaire", se bornant à réitérer qu'il "informerait immédiatement la population", si un cas devait être confirmé en France.
Pas de contamination sur le sol français. Le gouvernement avait annoncé vendredi un renforcement de son dispositif de lutte contre le virus, au lendemain d'une nouvelle alerte suscitée par l'admission jeudi pour "fièvre suspecte" d'une infirmière française ayant traité, en septembre, une volontaire de MSF atteinte d'Ebola. "Il n'y a pour l'heure aucun cas confirmé", avait tenu à rassurer Matignon. Les premiers tests se "sont révélés négatifs" pour cette soignante, selon une source proche du dossier.
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Les vols en provenance de Conakry uniquement concernés. Le dépistage à l'arrivée, déjà en vigueur en Grande-Bretagne et dans plusieurs aéroports américains, est uniquement mis en place sur ce vol en provenance de Conakry, seule liaison directe entre la France et l'un des pays touchés par le virus. Aucun contrôle n'est prévu pour l'instant sur les passagers venant de pays à risques ayant effectué des correspondances. Vendredi soir, des syndicats d'hôtesses et de stewards d'Air France avaient réclamé la fermeture de la desserte de Conakry, exprimant leur crainte d'un "risque grave de propagation de l'épidémie". Fin août la compagnie avait suspendu ses vols vers la capitale de la Sierra Leone Freetown, après de précédentes protestations syndicales.
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4.555 morts. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a relativisé jeudi l'efficacité de ces contrôles, mettant en garde contre "un faux sentiment de sécurité". La Guinée d'où est partie l'épidémie en décembre 2013, fait partie, avec le Liberia et la Sierra Leone, des trois pays les plus touchés par le virus. La fièvre hémorragique Ebola a fait à ce jour 4.555 morts sur 9.216 cas enregistrés dans sept pays, selon l'OMS.
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