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Etats-Unis: une marée noire sous-marine

Europe1.fr (avec AFP) - Mis à jour le . 1 min
© REUTERS

Une partie du pétrole n’a pas disparu, une immense nappe flotte sous la surface de la mer.

Alors que l’attention médiatique commence à se détourner de la marée noire provoquée par l’incendie d’une station off-shore de BP, des océanographes ont fait une découverte qui fait office de piqûre de rappel. Ils ont prouvé l’existence d’un important nuage de pétrole provenant du puits exploité par BP, flottant à plus de 900 mètres de profondeur.

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D’une épaisseur de 200 mètres, cette nappe sous-marine s'étend sur au moins 35 km et mesure 1,9 km de largeur, ont estimé les océanographes de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), le plus grand institut mondial privé d'études océanographiques à but non-lucratif.

Le "nuage" provient bien de BP

"Non seulement nous avons démontré qu'il existe bien un panache de pétrole dans le golfe du Mexique mais nous avons également déterminé son origine et sa composition", a déclaré Richard Camilli, chef de l'expédition scientifique.

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"Jusqu'alors ce panache était considéré comme théorique", a-t-il ajouté tout en précisant qu'il n'est pas formé de "pétrole pur" mais contient de nombreux composants pétroliers. Vu l'étendue de la masse de ce "nuage" sous-marin d'hydrocarbures et de résidus, il pourrait "subsister dans l'océan plus longtemps qu'on ne le pensait", a-t-il souligné.

La fin d’une question

Cette découverte, qui fait l’objet d’un article dans la revue américaine Science datée du 20 août, met fin à un débat qui faisait rage aux Etats-Unis. Le pays se demandait depuis un mois où était passé le pétrole, la nappe en surface ayant disparu dès la mi-juillet.

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Conduite du 19 au 28 juin à bord d'un navire spécialement équipé, cette expédition scientifique remet donc sérieusement en cause les évaluations très optimistes du gouvernement américain début août selon lesquelles 74% du brut déversés avaient été éliminés par évaporation, bio-dégradation, récupération et autres moyens.