"Clotilde Reiss est injustement détenue en Iran", a déclaré François Fillon lors d'une visite en Syrie. "C'est une femme innocente qui n'a aucune raison d'être détenue et qui doit donc être libérée dans les meilleurs délais sans conditions", a-t-il ajouté. "Voilà le message que nous passons au gouvernement iranien", a-t-il indiqué en remerciant le président syrien Bachar el Assad pour avoir "aidé à relayer le message". La Syrie avait contribué à obtenir sa libération sous caution.
Les faits
Clotilde Reiss a été arrêtée en juillet à Téhéran. Elle est accusée de participation à un complot occidental visant à déstabiliser le gouvernement iranien après l'élection présidentielle du 12 juin qui a vu la réélection de Mahmoud Ahmadinejad pour un second mandat. Il lui est aussi reproché d'avoir envoyé des photos des manifestations et un "rapport" à Paris sur les événements. Après avoir passé un mois et demi en prison, le 16 août dernier elle été libérée sous caution et a été assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran, où elle attend toujours verdict.
Le président français Nicolas Sarkozy avait rendu hommage à la Syrie pour son aide dans la libération sous caution de Clotilde Reiss et à l'occasion de la libération d'une employée de l'ambassade de France à Téhéran, également arrêtée lors des manifestations.
Pas d'échange
La France a de nouveau écarté en janvier l'idée d'un échange, proposé par Téhéran selon Paris, de Reiss contre des Iraniens détenus en France, notamment Ali Vakili Rad, condamné en 1994 pour l'assassinat trois ans plus tôt de l'ex-Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar.