La juge Prévost-Desprez peut enquêter

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avec Fabienne Lemoal et AFP , modifié à
La cour d'appel a validé le supplément d'enquête sur l'abus de faiblesse de Liliane Bettencourt.

Retour au volet initial de l'affaire Bettencourt : l'abus de faiblesse sur l'héritière de l'Oréal. La cour d'appel de Versailles a validé mardi l'enquête à propos des révélations d'enregistrements clandestins de la juge d'instruction Isabelle Prévost-Desprez.

L'avocat de Liliane Bettencourt, Me Matthieu Boccon-Gibod, a immédiatement annoncé son intention de se pourvoir en cassation. "Cette décision me parait contraire à la jurisprudence de la Cour de cassation. C'est une décision décevante", a-t-il déclaré.

Le 1er juillet dernier, alors que s'ouvrait le procès du photographe et ami de la milliardaire François-Marie Banier, Isabelle Prévost-Desprez avait demandé un supplément d'information sur les enregistrements de conversations réalisés entre mai 2009 et mai 2010 au domicile de Liliane Bettencourt et révélés mi-juin par le site Mediapart. Mi-août, l'avocat de Liliane Bettencourt, Me Kiejman, avait fait appel de cette enquête.

Les investigations continuent

La juge d'instruction, en conflit notoire avec le procureur de la République de Nanterre Philippe Courroye, va donc pouvoir continuer à mener ses investigations malgré le refus du parquet de Nanterre de lui transmettre la retranscription des enregistrements dont il dispose. Isabelle Prévost-Desprez, qui possède une copie de ces enregistrements, avait entendu pendant l'été plusieurs témoins clés de l'affaire. Elle a notamment reçu la semaine dernière une amie de longue date de Liliane Bettencourt, qui affirme qu'on lui interdit de voir l'héritière de l'Oréal alors qu'elle la voyait tous les jours jusque-là. Début septembre, l'hôtel particulier de la milliardaire à Neuilly-sur-Seine avait été perquisitionné.

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