Le mercure est un métal, toxique, et potentiellement dangereux pour l'organisme, pouvant même dérégler le système nerveux. Or, sa concentration dans les océans a triplé en 100 ans, pour atteindre 58.000 tonnes, selon une étude publiée dans Nature et relayée par Sciences et avenir.
Pour la première fois cette étude, franco-américaine, fournit les mesures de concentration du mercure par zone géographique. Et c'est dans les eaux profondes de l’Atlantique Nord qu'on trouve des doses anormalement élevées de cette pollution provoquée par les activités humaines, comme la pétrochimie et l’exploitation minière.
Il se retrouve dans nos assiettes. Le mercure se loge dans les chairs des poissons, et principalement chez ceux en haut de la chaîne alimentaire, comme les thons, requins et autres espadons. Le métal se retrouve donc dans nos assiettes, surtout lorsque l'on achète du poisson venant de l'Atlantique nord.
Est-ce dangereux ? Apparemment pas encore. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, se veut rassurante : la consommation de poissons "ne présente pas de risque pour la santé au regard du risque lié au méthylmercure". Car la dose journalière consommée par les Français ne dépasse pas la dose tolérable définie par l'Organisation Mondiale de la Santé. Pour l'instant...