À Vendin-le-Vieil, une prison ultra-sécurisée pour accueillir dès juillet certains des plus gros narcotrafiquants
Dès juillet, la prison de Vendin-le-Vieil accueillera les narcotrafiquants les plus dangereux. Sécurité renforcée, restrictions drastiques et aménagements spécifiques : un dispositif inédit pour endiguer le crime organisé derrière les barreaux.
Gérald Darmanin, le garde des Sceaux, a annoncé ce jeudi soir les deux prisons de haute sécurité choisies pour accueillir les 200 narcotrafiquants les plus dangereux.
Celle de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, au 15 octobre et avant elle, celle de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais. L'établissement doit être opérationnel au 31 juillet prochain. Le ministre se rend ce vendredi sur place à la rencontre des agents.
Des travaux estimés entre 4 et 5 millions d'euros
Quatre miradors, un double mur d'enceinte de 12 mètres de haut, l'équivalent d'un immeuble de quatre étages. La prison de Vendin-le -Vieil est une véritable forteresse, située loin des habitations. En plus des détenus radicalisés, il y aura bientôt des narcotrafiquants.
"Il y aura des restrictions au niveau des appels téléphoniques avec trois sessions de deux heures par semaine. Il n'y aura plus d'accès aux utilités de vie familiale, d'accès aux parloirs et puis des promenades maximum à trois ou quatre. Voilà ce qui les attend", explique David Lacroix, représentant Force Ouvrière (FO) de la prison de Vendin-le-Vieil.
Des brouilleurs de drone et de téléphone seront également mis en place dans cet établissement. Il faudra néanmoins réaménager un peu la prison, explique Julien Niquet, secrétaire local UFAP à Vendin avec "certainement une mise en place de caillebotis pour éviter les échanges. Mais aussi le déploiement d'un scanner corporel".
Les travaux sont estimés entre 4 et 5 millions d'euros, avec un recrutement d'agents pénitentiaires spécialisés, formés sur place et anonymisés, selon Gérald Darmanin, afin qu'il ne fasse pas l'objet de pression.