Nestlé France n'a pas l'intention de retirer "pour l'instant" de la vente les biscuits pour bébés incriminés par des associations pour leur quantité excessive d'acrylamide, une substance susceptible d'être cancérigène mais promet de "tout vérifier", a affirmé vendredi son PDG. "Nous ne sommes pas dans le cas d'une crise sanitaire" et "pour l'instant, il n'(en) est pas question" d'un retrait des biscuits concernés de la marque, a déclaré Richard Girardot, sur France Info. "On va tout vérifier" avec les associations et "la semaine prochaine on sera à même de prendre une décision" en se conformant à la légalité, a-t-il ajouté.
Des quantités en deçà des seuils légaux ? Le dirigeant a souligné que les quantités retrouvées "sont inférieures à toute législation européenne et française", à ne pas confondre avec les seuils de recommandation. Selon une analyse indépendante de 25 biscuits pour enfants en bas âges commercialisés en France, l'acrylamide, classée comme cancérigène probable par l'OMS, a été retrouvée à une concentration de 226,1 microgrammes par kg dans les "P'tit Biscuit texture croquante et fondante" de marque Nestlé.
D'autres biscuits pointés du doigt. La valeur maximale recommandée au niveau européen pour les biscuits pour jeunes enfants a été fixée à 200 microgrammes, ont rappelé jeudi Changing Markets, l'ONG environnementale WECF et le rassemblement de consommateurs SumOfUs. La concentration retrouvée est aussi proche de ce maximum toléré dans deux autres produits : les biscuits bio "Mes 1ers Biscuits Orange" de Picot, marque du groupe Lactalis, (198,3 microgrammes) et dans les "biscuits junior aux pépites de chocolat" de marque Carrefour (192 microgrammes).