L'enquête qui avait été ouverte notamment pour "abus d'autorité" et "atteinte à la vie privée" après une plainte d'Eric Dupond-Moretti dans l'affaire des fadettes a été classée sans suite en "l'absence d'infractions", a indiqué le parquet de Nanterre, confirmant une information du Parisien.
"Le motif du classement, c'est l'absence d'infractions"
Dénonçant "des méthodes de barbouzes", Eric Dupond-Moretti, alors avocat, avait saisi la justice après la révélation par le Point fin juin que ses relevés téléphoniques avaient été épluchés par le parquet national financier (PNF) pour identifier une éventuelle taupe dans une affaire de corruption impliquant Nicolas Sarkozy. Il avait retiré sa plainte à son entrée au gouvernement en tant que garde des Sceaux début juillet.
Mais après la remise d'un rapport de l'Inspection générale de la Justice sur cette enquête controversée du PNF, il a toutefois ordonné, mi-septembre, une enquête administrative visant trois magistrats financiers, déclenchant une fronde dans le monde de la justice.
Dépaysée à Nanterre, l'enquête déclenchée par sa plainte visait des faits d'"atteinte à l'intimité de la vie privée", "atteinte au secret des correspondants" et "abus d'autorité". Elle s'est poursuivie malgré le retrait de la plainte de l'ancien avocat mais a été classée sans suite.
Le parquet de Nanterre a considéré que dans les éléments qui lui étaient communiqués dans le cadre de cette plainte, "aucune de ces trois infractions n'était constituée". "Le motif du classement, c'est l'absence d'infractions", a précisé le parquet de Nanterre.