"Embrasser quelqu'un de force/par surprise, lui 'attraper les fesses'... Sur un plateau TV" est une "agression sexuelle punie par la loi", a rappelé lundi Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, en allusion au chroniqueur de Canal + Pierre Ménès. Le chroniqueur vedette de Canal +, qui n'est pas cité nommément par le tweet de Camille Chaize, est mis en cause depuis la sortie du documentaire "Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste".
Canal + accusé d'avoir censuré un documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif
"Embrasser quelqu'un de force/par surprise, lui 'attraper les fesses'... sur un plateau TV, dans les transports, au travail, quel que soit le contexte, il s'agit d'une agression sexuelle punie par la loi", a tweeté Camille Chaize sur son compte de porte-parole, en assortissant son message des hashtags "JeNeSuisPasUneSalope" et ne"RienLaisserPasser". Dans le tweet également un encart qui rappelle : "Agression sexuelle punie de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende".
Embrasser quelqu'un de force/par surprise, lui "attraper les fesses"... Sur un plateau TV, dans les transports, au travail, quel que soit le contexte, il s’agit d’une agression sexuelle punie par la loi. #JeNeSuisPasUneSalope
— Porte-parole du ministère de l’Intérieur (@PorteParoleMI) March 22, 2021
Pour ne #RienLaisserPasser
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Canal+ était accusée lundi d'avoir censuré un documentaire sur le sexisme dans le journalisme sportif pour protéger son chroniqueur vedette, les passages le mettant en cause dans deux affaires d'agressions sexuelles ayant été coupés de la version finale, selon le site Les Jours. Des scènes tournent néanmoins sur les réseaux sociaux où l'on voit Pierre Ménès embrasser de force Francesca Antoniotti dans l'émission "Touche pas à mon sport" sur D8 (ex-C8), en 2016. Une autre scène, datant de 2011, montre également Pierre Ménès embrasser de force une de ses consoeurs, Isabelle Moreau, lors de la 100e du Canal Football Club.
"Moi, si ma direction n'a rien à dire, je n'ai rien à dire non plus"
Le site Les Jours assure par ailleurs qu'en août 2016, à la fin d'une émission du "Canal Football Club", le chroniqueur aurait soulevé la jupe de Marie Portolano avant de lui attrapper les fesses, "hors antenne mais face au public". Réagissant auprès des Jours, Pierre Ménès a déclaré : "Moi, si ma direction n'a rien à dire, je n'ai rien à dire non plus. Surtout si c'est pour m'accuser de conneries et de merde".
Injoignable lundi, Marie Portolano a tweeté dimanche "L'essentiel c'est la parole des femmes qui a été intégralement respectée par Canal +. S'il vous plaît ne l'oubliez pas".