"Il ne peut y avoir de paix sans justice", affirme la pétition lancée deux jours après le jugement rendu contre Christine Lagarde dans l'affaire Tapie. L'ancienne ministre a été reconnue coupable de "négligence" mais dispensée de peine. Un traitement dénoncé par les 130.000 signataires de la pétition.
Une absence de peine difficile à comprendre. Pendant une semaine, la décision de l'ancienne ministre de l'Économie de s'en remettre à une procédure d'arbitrage dans le litige qui opposait Bernard Tapie au Crédit Lyonnais, a été étudiée. La Cour de Justice de la République a estimé que l'actuelle directrice du FMI était coupable mais qu'elle n'aurait ni peine de prison ni amende. Une décision largement dénoncée par les internautes sur Twitter.
- Une caissière virée de son boulot pour une erreur de 85 centimes.
— Louis de Corbière (@LdeCorbiere) 19 décembre 2016
- Christine Lagarde dispensée de peine pour 400 millions€.
Tout va bien.
Le message envoyés par nos politiques est clair :
— MasterLudo (@MasterLudo) 20 décembre 2016
ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE PEUPLE D'EN BAS#ChristineLagardepic.twitter.com/P9jp6t4Heu
Justice de caste : Christine Lagarde, coupable, mais dispensée de peine! Mais si, affamé, tu voles un yaourt, pas de pitié : prison ferme !
— Henri Maler (@HMaler) 19 décembre 2016
Une pétition très soutenue. Pour protester contre cette "décision incompréhensible", un certain Julien Cristofoli a lancée une pétition adressée à François Hollande, Claude Bartolone (le président de l'Assemblée nationale), Gérard Larcher (le président du Sénat), Bertrand Louvel (le premier président de la Cour de Cassation) et Martine Ract Madoux (la juge en charge du procès de Christine Lagarde). "Quelle honte pour notre "démocratie" ! Qu'est-ce donc sinon un tribunal d'exception qui vient d'appliquer une décision incompréhensible et injuste au vu de la gravité des faits reprochés !", peut-on y lire. "Est-ce à dire qu'être ministre dispense de toute responsabilité devant la loi ?", ajoute-t-il.
Deux affaires, deux coupables, deux condamnations. Les signataires, qui sont déjà plus de 130.000 jeudi matin, demandent à ce que "le droit s'applique à Madame Christine Lagarde comme il s'applique à n'importe lequel des citoyens ordinaires de ce pays" en s'appuyant sur la condamnation à deux mois de prison ferme d'un jeune SDF coupable d'un vol de pâtes "par nécessité". "La décision prise par la CJR révèle à quel point notre système démocratique, sous sa forme actuelle, est malade".