L'intersyndicale des personnels du secteur de l'aide aux personnes âgées a annoncé lundi une action revendicative le 1er juillet pour appuyer ses demandes. Elle exige notamment la création de 40.000 postes dans les maisons de retraite et les services d'aide à domicile.
Débrayages envisagés dans certains Ehpad
Les syndicats du secteur, avec l'association de directeurs de maisons de retraite et de services à domicile AD-PA, ont fait cette annonce lors d'une conférence de presse organisée le lundi de Pentecôte, devenu depuis 2004 une journée de solidarité destinée à financer la prise en charge des personnes âgées ou handicapées. Cette journée de solidarité "permet de lever 3 milliards" d'euros, soit le double du coût de "1,5 milliard des demandes dans l'immédiat de l'intersyndicale et de l'AD-PA", a souligné Pascal Champvert, président de cette association de directeurs.
" C'est une situation d'urgence immédiatement, en 2019 "
"Pour porter l'ensemble de (leurs) revendications", ces organisations prévoient "une action le 1er juillet, de 12 heures à 14 heures, avec un rassemblement à Paris devant le ministère de la Santé", où elles souhaitent être reçues "par la ministre" Agnès Buzyn, a indiqué Didier Pirot de FO.
Sont aussi prévus en province "des rassemblements devant les douze Agences régionales de santé". Et d'autres "actions" pourront avoir lieu localement, "dans certains Ehpad", sous différentes formes, y compris "des débrayages", a ajouté Didier Pirot.
La journée de solidarité génère 2,87 milliards d'euros
Les "20.000 postes pour les services à domicile et les 20.000 pour les Ehpad" (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) réclamés sont "essentiels" car "c'est une situation d'urgence", à traiter "immédiatement, en 2019", a-t-il insisté. Parmi les autres revendications figurent des revalorisations des carrières, des salaires et des indemnités kilométriques.
Cette année, la journée de solidarité devrait générer plus de 2,87 milliards d'euros de recettes, avait indiqué la semaine dernière la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA). Ces fonds, issus d'un prélèvement correspondant à 0,3% de la masse salariale annuelle, sont essentiellement alloués aux établissements et services médico-sociaux, notamment les Ehpad, ou reversés aux départements pour financer les allocations aux personnes âgées dépendantes (APA) et aux personnes handicapées (PCH).