Appuyée sur sa canne, deux sacs de course vide à la main, Marie-Léna, retraitée, s’apprête à faire ses courses dans un hypermarché de Plaisir dans les Yvelines. Sans voiture, elle n’aurait pas pu les faire. Alors pour elle, risquer de perdre le permis, c'est impensable. "On habite dans une région où, sans voiture, on ne va pas très loin, on ne fait pas beaucoup de choses. Si je dois aller à l’hôpital, je ne pourrais pas y aller en taxi, je ne pourrais pas y aller en transports en commun. Donc j’ai besoin de ma voiture", s’inquiète-t-elle.
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Vérifier les réflexes : un examen clé
Yolande, 59 ans, sort de sa voiture en parfait état. Elle vient d’être réparée à la suite d’un accident avec une personne de 75 ans. Pour elle, les visites médicales permettraient d’éviter un certain nombre de situations dangereuses. "Les ronds-points où les personnes très âgées s’arrêtent en plein milieu, les clignotants, ils ne connaissent plus et on sent que les personnes âgées ne sont plus du tout dans le coup de ce que c’est que conduire dans une agglomération", déplore l’auto-entrepreneuse.
Contrôler les réflexes notamment ceux de la pédale de frein, c’est indispensable selon Zineb, monitrice dans une auto-école de Plaisir. "Quand on voit un enfant qui traverse rapidement, une personne âgée qui va mettre un temps de réaction de 3-5 secondes ce n’est pas pareil qu’un jeune qui va mettre deux secondes par exemple", explique la monitrice. En une seconde, la voiture a le temps de parcourir une dizaine de mètres.