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avec AFP // Crédits : MOHAMAD SALAHELDIN ABDELG ALSAYE / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP , modifié à
Des milliers de personnes manifestent ce dimanche à Paris et ailleurs en France pour dénoncer le "danger" pour les droits des femmes que représenterait une victoire du Rassemblement national lors des législatives anticipées.   

"Alertes féministes contre l'extrême droite": des milliers de personnes manifestent dimanche à Paris et ailleurs en France pour dénoncer le "danger" pour les droits des femmes que représenterait une victoire du Rassemblement national, à une semaine du 1er tour des législatives anticipées. Associations féministes, syndicats et ONG dénoncent le "féminisme de façade" de l'extrême droite, accusations rejetées par le Rassemblement national, qui fustige des "caricatures". 

"Quand je vois l'historique du parti on peut pas dire qu'il défend les femmes. Il faut rappeler que c'est eux qui ont parlé d'avortement de confort, qui attaquent sans cesse le Planning familial", fustige auprès de l'AFP Morgane Legras, 28 ans, militante à #Noustoutes et ingénieure dans le nucléaire, présente dans le cortège rassemblant plusieurs milliers de personnes à Paris. "À chaque fois que l'extrême droite arrive au pouvoir quelque part, elle s'attaque au droit à l'avortement, je ne vois pas pourquoi il y aurait une exception française", a déclaré à la presse Sarah Durocher, présidente du Planning Familial.

'"Alerter la population des femmes, mais pas que, contre une imposture, un ripolinage"

Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes et militante depuis 1974, pointe l'importance d'"alerter la population des femmes, mais pas que, contre une imposture, un ripolinage" du RN sur les droits des femmes. Dans la capitale, la manifestation arborant la couleur violette, emblématique du féminisme, s'est élancée de République vers Nation où, symboliquement, une "alerte féministe" sera lancée avec une alarme et des sifflets. Avec sur les pancartes des messages comme "Ni mari ni patron, ni Marine ni Macron" et dans la sono un tube de Clara Luciani, co-signataire avec plusieurs centaines d'artistes d'une tribune appelant à faire barrage à l'extrême droite.

Des manifestations similaires étaient prévues ce week-end dans une cinquantaine d'autres villes, à l'appel de plus de 200 associations (Fondation des femmes, Planning familial, #Noustoutes...), ONG (Oxfam, France Terre d'Asile...) et syndicats (CGT, CFDT...). Les leaders de la CFDT Marylise Léon et de la CGT Sophie Binet ont défilé à Paris. A Toulouse, entre 880 personnes, selon la préfecture, et 1.500, selon les organisateurs, ont manifesté dans une ambiance festive, a constaté un journaliste de l'AFP. "Femme et jeune, la double peine" ou "Lesbiennes contre le fascisme", pouvait-on lire sur des pancartes.

"Le RN est contre les femmes, il incite à la haine. Il est contre l'avortement. Des choses dont on ne devrait même pas discuter à notre époque", a déclaré Sarah, 33 ans. Pointé du doigt, le Rassemblement national a dénoncé cette semaine des "caricatures" et des "mensonges". Dans une vidéo adressée à "toutes les femmes de France", son président Jordan Bardella a accusé mardi "l'extrême gauche" de "s'arroger le monopole des droits des femmes".