Encouragées par les aides financières de l'État, les entreprises recrutent de plus en plus d'alternants. Fin 2022, ils étaient un million à être concernés par ce type de contrat, soit une hausse de 400.000 personnes par rapport à fin 2018. Les contrats d'alternance représentent un emploi salarié sur trois créés depuis la fin 2019 et l'Insee estime que le dynamisme de l'alternance a tout simplement divisé la croissance de la productivité par deux sur la même période, ce que confirme une récente étude du ministère du Travail. Un phénomène logique selon l'économiste Bertrand Martinot.
"Moins productifs"
"Effectivement, le fait qu'il y ait des alternants qui travaillent à temps partiel, mais qui par ailleurs sont moins productifs que les autres parce qu'ils n'ont pas terminé leurs études et n'ont pas toutes les compétences, joue évidemment sur la croissance de la productivité. Vous rajoutez des salariés qui sont à temps partiel, donc qui produisent moins et qui d'ailleurs produisent moins en productivité horaire, c'est-à-dire qu'ils sont moins efficaces", souligne l'économiste.
Autre point important, le recours massif à l'alternance augmente mécaniquement le taux d'emploi des 15-24 ans, ce qui participe à faire baisser le chômage qui est à son plus bas niveau depuis 2009.