"L’Histoire, il faut la regarder comme elle est". Invitée de la matinale d'Europe 1, Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, a dénoncé les dégradations de plusieurs statues de personnages controversés de l'Histoire de France. Selon elle, "on ne refait pas l'Histoire et on ne la réécrit pas". La ministre plaide ainsi pour l'édification de contre-monuments, comme le suggérait l'Elysée il y a quelques mois. "Faisons des espaces publics de véritables parcours mémoriels afin que les Français appréhendent mieux leur Histoire : au lieu de déboulonner, nommons les rues !"
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"On ne refait pas l'Histoire et on ne la réécrit pas"
Geneviève Darrieussecq affirme qu'il faut "connaître l'Histoire et son évolution". Oui, il y a eu le colonialisme, reconnaît la ministre, "mais je crois qu’il y a eu aussi le décolonialisme, qu’il y a eu l’intervention de ces combattants africains pour que le pays retrouve sa liberté : tout cela doit être connu des Français", plaide-t-elle.
Débaptiser la Salle Colbert ? "Ce serait une erreur"
Pour elle, "ce serait donc une erreur" de débaptiser la Salle Colbert, du nom de l'auteur du Code noir, de l'Assemblée nationale. "Il y a ce pan de ce personnage, mais il y en a eu bien d’autres importants pour notre pays. Il faut présenter Colbert avec toutes ses facettes", explique Geneviève Darrieussecq "Mais il faut aussi présenter les combattants venus d'Afrique avec tout leur courage et toute la passion qu’ils ont mise à défendre la France", continue la ministre.
"Notre République est une et indivisible"
"Tout cela doit participer à faire en sorte que nous faisions Nation : notre République est une et indivisible, notre histoire le prouve et notre histoire doit être un support pour la société afin d’éviter le séparatisme et le communautarisme, qui n’ont rien à faire en France", conclut Geneviève Darrieussecq, qui a transmis aux maires de France un livret comportant le nom de 100 combattants africains venus défendre le pays lors de la Seconde Guerre mondiale, afin qu'ils puissent avoir leur nom dans les communes de France.