En cette date anniversaire de l'Appel du 18 juin 1940, Europe 1 s'est rendue à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, pour rencontrer Jacques Le Gall, un Breton qui a répondu à l'appel à la Résistance lancé par le général de Gaulle depuis Londres. Avec son frère Alexis, ils ont traversé la Manche le soir-même et rencontré le général quelques jours plus tard pour prendre les armes.
Ils ont répondu à l’appel du Général De Gaulle. Le 18 juin 1940, un Général français appelle les français qui veulent résister à le rejoindre à Londres. Jacques et son frère Alexis, deux étudiants bretons, embarquent dès le lendemain pour l’Angleterre. #europe1@nikosaliagaspic.twitter.com/miZT0RDvsN
— Martin Feneau (@MartinFeneau) 18 juin 2019
"J'ai dit : 'On y va.' Je n'ai pas hésité"
En juin 1940, Jacques Le Gall est étudiant en Bretagne, il a 19 ans. Le soir du 18 juin, un conseil de famille se réunit. "Notre mère nous a dit qu'elle venait d'entendre un général qui disait que la guerre n'était pas perdue, qu'il avait décidé de la continuer et qu'il demandait à tous les Français patriotes de le rejoindre pour continuer le combat", se souvient Jacques Le Gall au micro d'Europe 1. "J'ai dit : 'On y va.' Je n'ai pas hésité. Je trouvais qu'il fallait continuer et participer."
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"C'était un grand bonhomme très pale"
Dès le lendemain, le jeune homme monte à bord d'une embarcation clandestine avec son petit frère. Ils sont une vingtaine de jeunes hommes dont le plus âgé à 22 ans et le plus jeune en a 16. Après la traversée vers l'Angleterre, ils sont convoqués à Londres avec tous ceux qui ont répondu à l'appel. C'est dans un grand hall que Jacques et les autres rencontrent le général de Gaulle. "Je me rappelle comme si je le voyais encore aujourd'hui", raconte le désormais nonagénaire. "C'était un grand bonhomme très pale, on voyait qu'il était très fatigué. 'Vous êtes là pour vous battre, c'est très bien. Maintenant je vais vous dire une chose, il faut commencer tout de suite', nous a-t-il dit."
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"Il faut qu'on puisse dire que la France n'a jamais arrêté le combat"
Le jour-même, Jacques Le Gall s'engage dans la première division française libre qui participera notamment à la libération de Toulon et de Lyon. Sur les 21 jeunes gens qui avaient embarqué avec Jacques, six sont morts au combat.
Quelques jours plus tard, ils rencontrent le Général De Gaulle avec un millier d'autres français. Ils vont former la 1ère Division Française Libre qui va notamment participer à libérer de l'occupation Toulon et Lyon. La plupart avaient moins de 20 ans. #europe1@nikosaliagaspic.twitter.com/9Il2M8RWpY
— Martin Feneau (@MartinFeneau) 18 juin 2019
Pendant ces années de guerre, ils ont gardé en mémoire une phrase que leur a dite le général : "Il faut qu'on puisse dire que la France n'a jamais arrêté le combat." Il l'a prononcera à nouveau cinq ans plus tard, à la fin de la guerre, pour exiger que la France soit admise à la table des vainqueurs.