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Assassinat du père Hamel : place aux plaidoiries des parties civiles

Océane Théard, édité par Laura Laplaud - Mis à jour le . 1 min

Après trois semaines de procès pour un attentat qui a coûté la vie au père Jacques Hamel à l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray en juillet 2016, place aux plaidoiries des parties civiles. La dernière semaine débute ce lundi à la cour d'assises spéciale de Paris. Europe 1 est sur place.

Le procès des complices présumés des terroristes islamistes, auteurs de l'assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray , en juillet 2016 entame sa dernière semaine. À la cour d'assises spéciale de Paris, place désormais aux plaidoiries des parties civiles. Tour à tour, les avocats des parties civiles se sont adressés directement aux trois accusés assis dans le box. "Messieurs, vous avez le droit de vous défendre, vous avez le droit de mentir et vous ne vous en êtes pas privés", assène maître Saint-Palais qui défend notamment Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné.

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L'attentat aurait-il pu être empêché ?

Il se tourne vers le box vitré : "Nous ne sommes pas dupes", poursuit-il. Les trois accusés, qui nient avoir été au courant de l'attentat ou de l'avoir soutenu, restent impassibles. Pourtant, "ils ont apporté leur pierre à l'édifice de l'action terroriste des assaillants", s'exclame une autre avocat des parties civiles. En diffusant des vidéos terrifiantes sur les réseaux sociaux pour l'un, par sa proximité avec son cousin, l'un des assaillants pour l'autre, ou en répondant à leurs appels à la haine sur Telegram pour le troisième accusé.

"Les explications ne sont pas à la hauteur"

Les avocats évoquent aussi la déception, celle des victimes, de leurs familles de n'avoir pas trouvé assez de réponses au cours du procès. Comment se fait-il qu'Adel Kermiche, un des assaillants dont le profil était bien connu des autorités et qui portait un bracelet électronique, ait pu commettre les faits ? L'attentat aurait-il pu être empêché ?

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"Les explications ne sont pas à la hauteur de ce que les parties civiles sont en droit d’attendre", affirment leurs avocats. Sentiment confirmé par Roseline Hamel à la sortie de l'audience. La démarche hésitante, une main agrippée à sa canne, Roseline Hamel paraît épuisée. "Tenir debout à tout prix on se le doit", souffle l'octogénaire qui regrette malgré tout les défaillances dont les policiers "ont été victimes". 

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