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Attaque d'une paraplégique par des rats : les faits confirmés mais l'enquête classée sans suite

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
L'enquête n'a pas permis d'attribuer la responsabilité de la présence de rats au bailleur social ou à la ville de Roubaix. Image d'illustration.
L'enquête n'a pas permis d'attribuer la responsabilité de la présence de rats au bailleur social ou à la ville de Roubaix. Image d'illustration. © JACQUES DEMARTHON / AFP

L'enquête n'est pas parvenue à expliquer comment des rats ont pu se retrouver au domicile de la jeune paraplégique. 


Une jeune paraplégique a été attaquée de nuit chez elle par des rats à Roubaix dans le Nord en septembre dernier, mais l'enquête judiciaire a conclu que la responsabilité du bailleur social et de la Ville n'était pas engagée, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Lille.

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225 plaies. Début septembre, l'hôpital de Roubaix avait prévenu le commissariat de la ville qu'une adolescente paraplégique de 14 ans admise dans ses services présentait 225 plaies sur l'ensemble du corps (visage, jambes, mains...). Selon le quotidien Nord Éclair, le médecin légiste avait conclu que ces blessures avaient été causées par une meute de rats, qui ont pu s'acharner sur l'enfant sans défense sur son lit médicalisé en raison de son handicap. Le drame s'était déroulé la nuit, selon le père de l'adolescente. "J'ai été voir ma fille avant d'aller dormir et tout allait bien, je me suis levé vers 7 heures et demie et je l'ai découverte ensanglantée", avait-il déclaré dans une vidéo publiée par La Voix du Nord.

Plainte du père. Le père avait porté plainte contre le bailleur de la maison, Soliha, et contre la Ville de Roubaix. Il leur avait demandé à plusieurs reprises, en vain, que soit retiré un amoncellement de poubelles dans le quartier, avait expliqué une source policière. Dans la foulée, le parquet de Lille avait ouvert une enquête préliminaire pour "conditions d'hébergement contraires à la dignité humaine".

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"Infractions non caractérisées". "Le dossier a été classé sans suite, les infractions reprochées par le plaignant au bailleur social et à la mairie n'étant pas caractérisées", a-t-on indiqué de source judiciaire. "Si les morsures de rongeurs ont bien été confirmées par les examens médico-légaux, l'enquête n'a pas permis d'expliquer la présence de ceux-ci dans l'habitation, et encore moins d'en attribuer la responsabilité à ces deux structures", a-t-il ajouté. Des voisins avaient mis en doute la thèse d'une attaque par des rats. "Depuis mai 2011 que je suis ici, je n'ai jamais vu les rats, on voit de temps en temps des souris, mais les rats jamais !", avait affirmé Djamel, 55 ans, qui habite une maison mitoyenne.