Des barrières métalliques et des blocs de béton anti-attentat entourent le lycée Gambetta et des policiers sont en armes à l'entrée. C'est dans ce contexte ultra-sécuritaire qu'enseignants et élèves ont rendu un premier hommage à Dominique Bernard, ce jeudi, en formant une colombe, symbole de la paix dans la cour de l'établissement.
"C'est un événement qu'on doit surmonter, car on n'a pas le choix"
Tout le monde reste fortement marqué par les événements, confie Paul, élève de première : "Sincèrement, l'ambiance est pesante. La chose revient très fréquemment. On en parle souvent, ça fait remonter les mauvais souvenirs. Et pareil, les professeurs ne font qu'en parler. Après, en parler, ça fait du bien à tout le monde et malheureusement, il faut vivre avec. C'est un événement qu'on doit surmonter, car on n'a pas le choix".
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Le traumatisme est donc toujours présent chez les enseignants avec, en plus, depuis un an, un sentiment d'insécurité grandissant pour certains, comme le révèle Julie Duhamel, représentante UNSA-Éducation : "Il y a eu Samuel Paty, il y a eu Dominique Bernard. Ils disent 'Mais est-ce que ça ne pourrait pas m'arriver à moi aussi ? C'est absolument pas général, mais le traumatisme est toujours là et il restera toujours là pour les enseignants et les élèves de Gambetta-Carnot, mais également pour la communauté éducative arrageoise et du département. Mais au plan national, ça a touché énormément de monde".
Ce vendredi matin, un autre temps de recueillement est prévu au sein du lycée en attendant l'hommage de dimanche et la minute de silence national, lundi.