Les premières indemnisations pour les victimes de l'attentat de Nice seront versées "dès la fin de la semaine prochaine", a indiqué samedi la secrétaire d'Etat aux Victimes Juliette Méadel. Cela devrait concerner aussi bien les personnes directement blessées par le conducteur du camion que les familles de personnes décédées. Le bilan provisoire est de 84 morts, et tous n'ont pas encore été identifiés. Pour leurs proches, qui continuent de les chercher, l'attente est insupportable.
Des familles entières se mobilisent. A la Maison de l'aide aux victimes, à Nice, un homme compose frénétiquement le numéro des hôpitaux, des cliniques, de la Préfecture, à la recherche de Killian, son frère. Toute la famille se mobilise pour le retrouver. Une procédure longue car pour identifier les corps, les autorités doivent recouper les informations qui parviennent des hôpitaux et celles des familles qui décrivent chaque détail physique de leurs proches disparus : leur sang, leurs vêtements, les objets qu'ils ont retrouvés.
Un drame inexplicable pour beaucoup. Les personnes sans nouvelles de leurs proches se retrouvent dans une vaste pièce où ils peuvent venir discuter, échanger et mettre des mots sur un drame encore inexplicable pour beaucoup. Elsa a passé la journée avec ces familles qui sont, comme elle, perdues : "j'ai sympathisé avec une dame, ils étaient cinq, elle n'est revenue qu'avec son fils. Il y a un car allemand de jeunes et sur tout le car, il n'en récupéré que quatre. On est tous dedans, c'est irréel".
Deux numéros pour les proches. Une cellule psychologique a été mise en place au centre universitaire méditerranéen, ainsi qu'un numéro d'information : le 04 93 72 22 22. La cellule d'aide aux victimes du quai d'Orsay, déjà activée lors des attentats de 2015, est opérationnelle avec un numéro d'urgence. Il s'agit du 01 43 17 56 46 .