Sandra Bertin, policière municipale niçoise, accusée de diffamation par l'ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, a été relaxée jeudi par le tribunal correctionnel de Paris.
Une pression "crescendo". La policière, responsable des 1.734 caméras de vidéosurveillance installées à Nice, s'était retrouvée chargée de rédiger un rapport sur les positions des policiers nationaux sur le trajet meurtrier du camion, le soir de l'attentat du 14 juillet à Nice, à partir des bandes vidéo. Elle avait affirmé avoir subi des "pressions" de la part du ministère de l'Intérieur pour modifier son rapport.
Sûre d'elle, la policière municipale avait raconté une pression "crescendo" exercée au téléphone, et via des policiers dépêchés sur place, par une représentante particulièrement cassante du ministère de l'Intérieur.
Relaxée au bénéfice de la bonne foi. Le tribunal correctionnel indique que la policière a "pu en toute bonne foi", "fatigue physique et nerveuse" aidant, "interpréter de manière erronée la demande" d'une commissaire à la Direction centrale de la sécurité publique, selon le tribunal. Pour autant, "la démarche prêtée à Bernard Cazeneuve" par la policière "paraît irréaliste, voire inconcevable", a considéré la 17ème chambre du tribunal correctionnel.