Une centaine de personnes se sont constituées partie civile et jointes à la plainte instruite à Nice mettant en cause les mesures de sécurité déployées le soir de l'attentat du 14 juillet 2016, a indiqué lundi le parquet. L'attentat fait l'objet de deux instructions : l'une à Paris par le magistrat antiterroriste Claude Choquet, et l'autre à Nice depuis avril pour faire la lumière sur d'éventuelles failles du dispositif de sécurité. "Il y a des actes d'investigation en cours sous forme de commissions rogatoires et les juges reçoivent des plaintes de parties civiles supplémentaires. On doit approcher la centaine maintenant", a indiqué lors d'un point presse le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre.
"La faute prétendue des organisateurs". Il s'agit "de gens qui considèrent qu'ils ont subi un préjudice qui résulterait de la faute prétendue des organisateurs et des responsables de la sécurité dans l'organisation même de la Prom'Party, indépendamment de l'attentat", a-t-il rappelé. Selon lui, "un très grand nombre de ces victimes sont des personnes qui sont aussi victimes et parties civiles dans le dossier instruit à Paris". Initialement, le parquet avait classé sans suite ce volet judiciaire mais sur l'insistance d'un plaignant, les parents d'un petit garçon de 4 ans tué dans l'attentat, Yanis, qui s'étaient constitués partie civile, une information judiciaire a été confiée à trois magistrats niçois.
Le soir de l'attentat, plus de 30.000 personnes assistaient au traditionnel feu d'artifice de la fête nationale lorsqu'un camion-bélier a foncé dans la foule faisant un carnage, et tuant 86 personnes. Très rapidement, une intense polémique avait éclaté entre Christian Estrosi, qui n'était plus maire de Nice mais l'est redevenu depuis, et le ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve, autour du dispositif prévu ce soir-là pour protéger la foule.