La justice administrative a maintenu lundi la sanction disciplinaire dont avait écopé un pompier des Landes mis à pied six mois pour avoir refusé d'observer une minute de silence après les attentats meurtriers de novembre 2015, a annoncé son avocat.
Le tribunal administratif de Pau "a rejeté le recours du pompier", a indiqué Me Frédéric Dutin. Ce tribunal avait été saisi en mai par un pompier de Roquefort, dans les Landes, qui n'avait pas respecté une minute de silence collective après les attentats meurtriers de novembre 2015 commis à Paris et Saint-Denis. Ce refus lui avait valu une mise à pied de six mois, qu'il contestait.
"Où est la liberté de penser ?". "Il n'a pas refusé de faire cette minute de silence. Il a refusé de la faire sous le drapeau car il a expliqué 'avoir besoin de se recueillir seul'", avait récemment expliqué Me Dutin. "Il s'est associé au deuil national dans des modalités autres que celles spécifiques à la brigade des pompiers de Roquefort. La question qui se pose est : dans la fonction publique où est la liberté de penser ?", avait-il ajouté. Le tribunal, dont les motivations du jugement n'étaient pas immédiatement disponibles, n'a pas retenu cet argument.